İkinci El - Fransızca
Préface de François Truffaut
La première édition de ce livre parut en 1972, au moment où chaplin lui-même décida de remettre en circulation la totalité de son œuvre, alors que de nombreux films étaient invisisbles depuis longtemps. Bazin disparu en 1958, c’est François Truffaut qui fut à l’origine de cette édition. Il demanda alors à Éric Rohmer de compléter l’ouvrage en écrivant sur le dernier film que réalisa Chaplin en 1967 : La Comtesse de hong Kong.
« L’œuvre de Chaplin, Bazin la connaissait comme sa poche, on s’en rendra compte en lisant ce livre, mais je puis y ajouter le merveilleux souvenir d’innombrables séances de ciné-clubs où j’ai vu Bazin présenter à des ouvriers, des séminaires ou des étudiants Le Pélerin, Le Vagabond ou d’autres « trois bobines » qu’il connaissait par coeur et qu’il décrivait par avance sans que l’effet de surprise en fut altéré ; Bazin parlait de Chaplin mieux que personne, et sa dialectique vertigineuse ajoutait au plaisir. (…) De quoi est fait Charlot, pourquoi et comment a-t-il dominé et influencé cinquante ans de cinéma — au point qu’on le distingue nettement en surimpression derrière le Julien Carette de La Règle du jeu, comme on distingue Henri Verdoux derrière Archibald de la Cruz, et comme le petit barbier juif qui regarde brûler sa maison dans Le dictateur revit vingt-six ans plus tard dans le vieux polonais de Au Feu les pompiers de Milos Forman ? Voilà ce que Bazin a su voir et faire voir. »
François Truffaut
İkinci El - Fransızca
Préface de François Truffaut
La première édition de ce livre parut en 1972, au moment où chaplin lui-même décida de remettre en circulation la totalité de son œuvre, alors que de nombreux films étaient invisisbles depuis longtemps. Bazin disparu en 1958, c’est François Truffaut qui fut à l’origine de cette édition. Il demanda alors à Éric Rohmer de compléter l’ouvrage en écrivant sur le dernier film que réalisa Chaplin en 1967 : La Comtesse de hong Kong.
« L’œuvre de Chaplin, Bazin la connaissait comme sa poche, on s’en rendra compte en lisant ce livre, mais je puis y ajouter le merveilleux souvenir d’innombrables séances de ciné-clubs où j’ai vu Bazin présenter à des ouvriers, des séminaires ou des étudiants Le Pélerin, Le Vagabond ou d’autres « trois bobines » qu’il connaissait par coeur et qu’il décrivait par avance sans que l’effet de surprise en fut altéré ; Bazin parlait de Chaplin mieux que personne, et sa dialectique vertigineuse ajoutait au plaisir. (…) De quoi est fait Charlot, pourquoi et comment a-t-il dominé et influencé cinquante ans de cinéma — au point qu’on le distingue nettement en surimpression derrière le Julien Carette de La Règle du jeu, comme on distingue Henri Verdoux derrière Archibald de la Cruz, et comme le petit barbier juif qui regarde brûler sa maison dans Le dictateur revit vingt-six ans plus tard dans le vieux polonais de Au Feu les pompiers de Milos Forman ? Voilà ce que Bazin a su voir et faire voir. »
François Truffaut